Rayanne Abdelmoumene , Jules Estrampes , Clement Flock
En quoi les contextes historiques et les progrès technologiques sont des facteurs qui ont influencé la fréquentation des salles de cinéma ?
PRESENTATION

On ne peut pas forcer les gens à aller au cinéma ! Ou alors, on change de régime... Ettore Scola

Les professionnels du cinéma jugent les années 2000 exceptionnelles, les ménages français auraient dépensé 940 millions d’euros pour aller au cinéma ce qui représente 38 euros par ménage.
Les salles appelées “salles obscures” ont attiré 166 millions de spectateurs, c’est une hausse de 8,1 %* par rapport à 1999. Il y a également une forte croissance en 2001 : + 11,5 %*, pour 185 millions d’entrées. Pourtant, les spectateurs sont deux fois moins nombreux que dans les années 1900.
En fait, les situations ne sont pas comparables.
La situation actuelle est nettement différente qu’à cette période. En 100 ans, le cinéma a subi deux crises majeures dues principalement à la concurrence de nouveaux médias.
940 miillions d'euros
depenses des français
+11,5%
croissance du nombre d'entrées en 2001
600 miillions d'euros
depenses des français
16,58 millions d’entrées au mois de janvier 2016
*

De plus, le cinéma a subi la forte croissance des autres loisirs, en particulier audiovisuels. La « dernière séance » du 7e art a ainsi été annoncée à plusieurs reprises. Dans les années soixante, l’arrivée massive des téléviseurs chez les ménages français a fortement entamé la fréquentation des salles obscures.
* données de l'Insee
LES PREMIERS PAS DU CINÉMA


Le cinéma : muet de naissance... Tristant Bernard

La première projection du cinématographe crée par les frères Lumière a eu lieu le 28 décembre 1895 à Paris : leurs films ne duraient que 50 secondes, les spectateurs étaient surpris de voir des images s'animer.
Les français découvrent le cinéma lors des fêtes foraines afin de rêver, et admirer de merveilleuses images animées. Souvent les projections sont faites dans des grandes salles démontables et dans des conditions peu développés . A l'origine, l'invention des frères Lumière allait rapidement révéler d'immenses possibilités, tant artistiques et expressives que commerciales et industrielles.
Cependant le 4 mai 1897 se produit à Paris un drame terrible. Un incendie éclate durant une vente au Bazar de la Charité , près des Champs-Elysée où de très nombreux représentants de la haute société assistent à cet événement mondain et caritatif. Le feu a pris dans une cabine de projection et a causé beaucoup de mort : plus de 120 personnes ont été brulées vives . Le tout jeune cinématographe aurait pu ne pas se relever. Parmi les nombreuses conséquences de ce fait divers tragique, deux au moins affectent directement le cinéma. La première concerne les projections : un moment on envisage leur interdiction totale , de plus cette tragédie a aggravé considérablement la mauvaise réputation du cinéma dans les couches sociales les plus aisées et cultivées ( dont étaient issues la plupart des victimes de l’incendie). Il faudra une décennie au cinéma pour améliorer son image, se développe alors la nécessité de construire des lieux spécifiquement adaptés, notamment en terme de sécurité, car les bobines de films étaient construites en matériaux inflammables voir explosifs tels que le nitrate. Sans en être la seule raison, le drame du Bazar de la Charité a joué un rôle à la fois réel et symbolique dans l’apparition et bientôt la multiplication de bâtiments consacrés au cinéma. Des le début du XX siècle , les constructions se multiplient dans les grandes villes et les moins grandes. Elles donneront naissance à des projets architecturaux spectaculaires tels que le Gaumont Palace ouvert en 1911 , place Clichy à Paris , qui pouvait accueillir 3400 spectateurs (et plus tard 6000)

C’est grâce à l’industrie Pathé que le public renoue avec le cinéma , en 1909 cette société innove un genre nouveau et très apprécié à travers le monde : Le Pathé Journal. Il sera notamment imité par Gaumont un an plus tard , cette industrie sortira aussi un journal : Gaumont actualité, projeté chaque semaine dans les salles avant le film.
Par ces informations et cet effet de mode généré par ce nouveau loisir, la fréquentation des salles s’élève rapidement. En effet les actualités présentées sont une nouvelle source d’information qui permet de renseigner les spectateurs dans divers domaines tels que la politique, l’économie, la culture etc …
En raison d’une forte demande, le cinéma s’installe progressivement dans le monde, notamment avec l’arrivée de 10 000 salles aux Etats-Unis entre 1903 et 1908, faisant d’eux le pays avec le plus de salles. Par ailleurs, la France, reste le plus gros producteur et pratique de grosses exportations : la maison Pathé représentait à elle seule 50% du marché américain.
Cela signifie alors que les cinémas américains diffusaient principalement des films français.


Cependant à l’été 1914, éclate la Grande Guerre qui, en plus de ses si nombreuses victimes, mettra un terme à ce qu’était alors la suprématie mondiale du cinéma français, la production est donc stoppée sur ordre de l'état, les studios sont réquisitionnés. Si le cinéma français perd une grande partie de son ascendant durant la guerre, le cinéma est loin de disparaître en France. Des 1915, quelques salles reprennent leur activité, les théâtres sont progressivement délaissés en faveur des cinémas.
Les familles et amis des soldats au front s’y précipitent pour voir des films d’actualités en première partie de programme qui leur montrent certaines réalités de la guerre. Le billet d’entrée n’était pas très cher.
Le cinéma attire aussi la bourgeoisie et devient ainsi plus attractif que l’art de la scène qui traverse alors une période de crise.
Après une période où le cinéma tente de charmer son public à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle de part son genre nouveau , l'industrie cinématographique s'est organisée avec la construction de salles dédiées au sein d'établissements démesurés (en 1920, il y a 11 salles de plus de 2000 places à Paris). Le cinéma s'impose alors comme un lieu de consommation culturel de masse.
Contrairement au théâtre, la salle de cinéma abandonne toute couche sociale avec un espace commun. La fréquentation du cinéma, qui concerne un public plus large que le théâtre et l'opéra (car moins coûteux), explose et les spectateurs reviennent régulièrement.
Crise
La crise de 29
Au lendemain de la première guerre mondiale, les Etats-Unis ont connu une formidable croissance économique. Mais une simple journée à Wall Street s’apprête à provoquer l’une des plus graves crises économiques de l’histoire.
La bourse de New York s'effondre. En quelques heures, 12 millions d’actions sont vendues sur le marché. En voyant la baisse du cours du marché, les spéculateurs cherchent à se débarrasser au plus vite de toutes leurs actions. Le cours du marché chute de 30%. Le "black Thursday" est le commencement de ce qui sera la plus grave crise économique de l'histoire qui mènera donc à la déflation et à l’accroissement du chômage. L’industrie cinématographique pense être à l’écart des faillites qui s’enchaînent rapidement dans le pays.
A cause de cette crise mondiale, l’industrie cinématographique se retrouvera également en baisse. Cette baisse se fera ressentir dans les salles de cinéma par une fréquentation qui décroît fortement car le revenu des ménages est aussi en baisse avec l’arrivée massive du chômage. Le prix des billets augmentent en raison de l’inflation.
Tout d’abord la démocratisation de la télévision dans les années 60 a mis fin au monopole du cinéma dans le secteur de l’audiovisuel et donc elle conduit certains à rester chez eux et à moins fréquenter les salles. Puis les Français se sont à nouveau détournés des salles de cinéma à cause de l’intérêt pour les vidéocassettes et la création de Canal+ (1984). En 1960, le cinéma a attiré plus de 350 millions de spectateurs. Cette baisse de la fréquentation a entraîné la fermeture de près de 25 % des salles de cinéma en 10 ans. Pendant cette période, la télévision s’impose comme concurrente directe du cinéma. Néanmoins, les dépenses des ménages pour le cinéma ont augmenté (2,9 % en moyenne par an) car à cela s’ajoute la hausse du prix des billets nettement supérieure à l’inflation qui accroit encore l'abandon des salles par les classes populaires. Ainsi, entre 1960 et 1990, le prix d'une place a été multiplié par 17 alors que les prix ont, en moyenne, été multipliés par seulement 7 sur la période. Le prix d’une place de cinéma a donc plus que doublé entre 1960 et 1970, alors que l’ensemble des prix à la consommation a augmenté de 52 %.
Malgré, un nombre de film distribué de plus en plus important, on remarquent que les spectateurs réduisent, d’année en année, leur fréquentation dans les salles obsucures. La télé signe vraiment le déclin de la fréquentation des salles de cinéma dans les années 80.

On assiste à une baisse de la fréquentation des salles dans les années 1970 car l’influence de l’équipement des ménages en téléviseur diminue, ceux qui s'équipent étant soit déjà des téléspectateurs qui ont adapté leur consommation (les jeunes), soit des ménages moins consommateurs de films. La génération du “Baby-boom” d'après guerre est une génération qui s’est habituée aux films, notamment grâce à la télévision qui popularise le cinéma par son effet démultiplicateur de l'audience des œuvres cinématographiques. Néanmoins, la baisse reprend avec la création et la multiplication des chaînes de télévision privées qui offrent une grande quantité de films en produit d'appel.
En 1973, les pays producteurs de pétrole décident de fortes hausses des prix du pétrole. Celui-ci étant à l'époque la principale source d'énergie pour la quasi-totalité des productions des pays industrialisés, le coût de tous les produits s'élèvent. L’OPEP ( Organisation des pays producteurs de pétrole) décide de multiplier par 4 le prix du baril de pétrole. Une nouvelle hausse brutale intervient en 1979 suite à la révolution iranienne. Ces augmentations de prix ont de fortes répercussions sur les économies développées pour lesquelles le pétrole est la première source d'énergie. La baisse du prix du baril enregistrée dans les années 1980 n'a pas fait cesser la crise. la fréquentation cinématographique s’est stabilisée autour de 180 millions de spectateurs. Par contre, le prix de la place de cinéma a continué d’augmenter fortement, l’inflation restant élevée. La dépense des ménages a augmenté à prix courants (442 millions d’euros en 1980 contre 152 en 1970, soit + 10,9 % en moyenne par an). Le public resté fidèle au cinéma était majoritairement jeune : les 15-24 ans représentaient près de 56 % des entrées contre 2 % pour les plus de 65 ans en 1980.

En 1981 et 1982 , le cinéma français connaît de forte hausse (8.2% et 6.1%), mais le nombre de spectateur annuel ne repasse pas au dessus de 200 millions, puis le cinéma va devoir faire face à une nouvelle crise. Il doit faire face à une double concurrence, d’une part des vidéocassettes pré-enregistrées, leur vente ont explosé ( 610 millions en 1991, contre 74 millions d’euros en 1986 ), cela s’explique par la démocratisation du magnétoscope plus de 40% des ménages en possèdent un en 1990

D’autre part, le domaine de l’audiovisuel s’est considérablement modifié : des chaînes privées, comme la Cinq et TV6, qui deviendra M6, sont créées. TF1 est privatisée en 1986. Depuis 1984, Canal+ diffuse des films récents, les chaînes de télévision programment de plus en plus de films (527 en 1980 et 1360 en 1990). Face à cette diversification de l’offre audiovisuelle, les ménages se sont détournés du cinéma. D’autant plus que le prix de la place a augmenté plus vite que celui des autres activités audiovisuelles. Toutefois, cette hausse a causé un léger impact que par le passé du fait de la concurrence des autres médias. Au total, et pour la première fois depuis 1960, les dépenses des ménages ont diminué à prix courants (de 686 millions d’euros en 1984 à 564 millions en 1988). La part du cinéma dans les dépenses audiovisuelles des ménages a alors très nettement baissé au cours de la décennie.



Renouveau
Face à des périodes de crises difficiles, plusieurs moyens techniques révolutionnaires ont permis de relancer l’intérêt des spectateurs pour cette activité audiovisuelle. La forte hausse du prix d’entrée traduit une meilleur qualité, une augmentation étant souvent la conséquence d’une amélioration globale du service proposé aux spectateurs (spectacle d’une durée supérieure, salles plus confortables...).
De plus une révolution considérable vient de se produire dans les studios : le cinéma a cessé d’être muet.
Les « films chantants » d’abord, puis les « cent pour cent parlants » fascinent un public qui vient de plus en plus nombreux oublier ses problèmes dans les salles obscures.
L'avènement du parlant permet au cinéma français de reprendre sa place prépondérante dans les années 1930 après l'avoir abandonnée au cinéma américain qui domine les années 1920 face à une industrie en crise.
On assiste à une augmentation de la fréquentation avant la seconde guerre mondiale, et elle atteint son point culminant entre 1944 et 1945. Cette augmentation est due au retour des soldats, mais pas seulement, il y a aussi un démarrage économique qui conduit à l’augmentation des salaires ainsi que des loisirs. On retrouve également l’arrivée des congés payés en France, le 20 juin 1936 puis la loi du code du travail permettant aux ménages de profiter d’un repos hebdomadaire (article R3135-2 du code du travail ). Cela permet aux populations d’en profiter et d’aller au cinéma ce qui a provoqué une hausse de la fréquentation dans les salles de cinéma.
C’est au cours des années 30 que se sont développés les débats au sujet de l’évolution de l’industrie cinématographique. Le cinéma français voyait son apogée : diminution des ressources, augmentation des coûts de financement , précarité financière ainsi qu’une énorme concurrence des films étrangers. Après de longues discussions au sein des groupements professionnels et de l’Assemblée nationale, la création du CNC (centre national du cinéma) avait pour objectif de résoudre ces problèmes. Ce dernier est crée par la loi du 25 octobre 1946. A l'origine, le CNC est investi d'une mission de régulation économique. Jusqu'aux années 50, dans le contexte général de la reconstruction, il privilégie la mise en oeuvre d'une politique industrielle.
Dès 1947, le CNC entreprend de réhabiliter le marché . Il prend en charge le contrôle des recettes de l'exploitation cinématographique pour favoriser l'essor du cinéma français en garantissant une meilleure répartition de leur produit auprès des droits. Dès le début de l'année 1948, les autorisations d'exercice de la profession sont instituées. La loi du 23 septembre 1948 permettra de constituer la base du financement du systeme d’aide à l’industrie du cinéma : la taxe de sortie des films alimente un compte spécial d'aide temporaire qui permet l'attribution d'un soutien automatique à la production et à l'exploitation.
Par ailleurs, un fond d'aide à la diffusion du cinéma français à l'étranger subventionné par le CNC est créée en 1949. Il sera à l'origine d'Unifrance Film International. Pendant les années cinquante, le CNC renforce sa réglementation en concertation avec toutes les branches de la profession ; par exemple, en instaurant une obligation minimale de financement pour les producteurs. La procédure de l'autorisation de production, qui sera bientôt remplacée par celle de l'agrément, est instaurée en 1953. Le 27 janvier 1956, le code de l'industrie cinématographique voit le jour afin de clarifier la réglementation du cinéma français par décret. Le CNC favorise la promotion du cinéma français en soutenant les manifestations nationales et internationales.
Comme nous l’avions vu dans les années 70, le paysage audiovisuel est profondément modifié et a contribué à une baisse de la fréquentation (développement de la télévision, transformation de l'économie du cinéma.) C'est pourquoi les Pouvoirs Publics mettent en place une réglementation définissant les rapports entre cinéma et télévision, les obligations des chaînes de télévision en matière de production et de diffusion des films, et encadrant le développement des entreprises du secteur de la vidéo. Le CNC participe également au financement de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), qu'il a participé à créer.
L'amélioration du cinéma
Le cinéma est devenu le septième art grâce a ses nouvelles techniques innovantes et à ses procédés multipliés. Depuis sa création , ce dernier n’a cessé d’évoluer et a vu des innovations qui ont permis de charmer le public même en temps de crise. Les améliorations du cinéma on été nombreuses , nous verrons ici celles qui ont convoité et séduit le public à s’aventurer dans les salles obscures.
1) Le cinéma parlant
Thomas Edison a inventé le phonographe en 1877 , des 1894 il tenta de l’associer avec son Kinétoscope. Lors de l'Exposition universelle de 1900, Léon Gaumont montrait de courtes scènes enregistrées, couplant électriquement phonographe et projecteur. En 1904, le Français Eugène Lauste enregistre le son à même la pellicule. Mais ces divers procédés ne connaissent qu'un succès de curiosité. En plein déclin financier, les frères Warner vont relancer l'expérience en exploitant un brevet acquis en 1925, le Vitaphone, qui utilise encore la synchronisation entre disque et projecteur, vite abandonnée. Malgré un scénario très conventionnel, le succès du premier film sonore, Le Chanteur de jazz d'Alan Crosland (1894-1936), avec Al Jolson, est fulgurant, même si les scènes « parlantes » sont limitées au profit des numéros musicaux et chantés.
Ce succès a engrené une guerre entre détenteurs de brevets sur différents systèmes en concurrence. Cette période est historique car elle est le tournant du cinéma : c’est la fin des grands artistes du muet (D.W. Griffith , Buster Keaton) laissant place a une nouvelle ère tant esthétique qu'industrielle.


Le cinéma sonore nous a fait découvrir le silence...
Henri Jeanson

2) L'apport de la couleur
Nous sommes habitués à considérer l’histoire du cinéma suivant trois évolutions successives et distinctes : le muet, le parlant et le cinéma en couleur.En fait , nous sommes très loin de la vérité. A l’exemple des expérimentations sonores qui ont débuté au début du siècle dernier, la reproduction de la couleur fut envisagée dès les origines du cinéma. Puisqu’il s’agissait de donner l’illusion parfaite de la réalité, les recherches dans ce domaine ont commencé très tôt. Déjà les pantomimes lumineux d’Emile Reynaud de 1892 étaient projetés en couleur.
Ce documentaire présente la course échevelée à la couleur et les différentes techniques mises à contribution. Plus encore que pour le son, le rendu des couleurs fit appel à des idées et des technologies. La première approche fut celle du coloriage à même la pellicule, un travail long et fastidieux qui ne pouvait produire que des films uniques.
Cette technique connût néanmoins un développement avec la coloration au pochoir en 1905 qui a permit de générer un nombre illimité de copies. Documentaires et films historiques tiraient partie de ce procédé. Procédé qui atteint son plus haut niveau de développement avec le teintage du support associé parfois au virage pour donner une couleur particulière à une scène.
Ainsi l’utilisation de la couleur s’apparenta à un effet de style et acquit un rôle narratif. Mais ces techniques étaient destinées à disparaître, ce qui se produisit à la fin des années 1920 car le but était logiquement de disposer d’un support déjà prêt à enregistrer l’information couleur. Ayant a sa disposition son et image , le spectateur consacre du temps dans les salles de cinéma. Ce genre nouveau divertit le public et lui offre du rêve.
3) Le 3D et le numérique
Dans la tête de beaucoup de personne le 3D rimes avec : “ reliefs, effet spéciaux incroyable, immersion “ mais surtout avec modernité, et pourtant le 3D est loin d’être récent, le premier film 3D a était projeter en 1915 a New York. Le 3D à connu ça petite heure de gloire dans le débuts des année 20 mais après pour faute de moyen technique elle est rapidement laisser de côtés pour revenir à une méthode plus conventionnel. C’est en 2009 que la 3D re fait sont apparition mais cette fois en passant par la grande porte,en effet, c’est le Film Avatar produit par James Cameron qui a connu un succès énorme et qui remet cette technologie au goûts du jours, en effet vu l’ampleur qu’à connu Avatar toutes les salles de cinéma veulent le diffuser, mais pour cela il fallait s'équiper avec l’équipement permettant de projeter du 3D. Certain cinéma ne disposant pas d’un très grand budget ce sont tourner vers le CNC pour s'équiper. Maintenant la 3D c’est démocratiser, tous les “bloc buster” de film d’action sont en 3D. Le 3D était extrêmement démocratiser notamment grâce au passage au numérique,
avant il fallait envoyer 5 bobines pour un seul film, maintenant un petit boîtier suffit. Depuis l’arrivée du numérique dans le monde du cinéma, les techniques de création ont beaucoup évolue amenant les réalisateurs a pouvoir donne vie a toutes leurs imaginations.
Le passage au numérique comprend de nombreux avantages, déjà en termes de coûts que ce sois le transport, maintenant on met le boîtier dans une lettre et on envoie ça par la poste, ce qui n’était pas du tout possible avant, ensuite il fallait des matériaux pour les bobines.

La fréquentation des salles a atteint son point le plus bas en 1992, avec 116 millions d’entrées. L’année suivante a marqué le début d’une reprise, le nombre d’entrées augmentant de 15,6 %. Entre 1992 et 2000, la fréquentation augmente de 43 %, et les dépenses des ménages consacrées au cinéma est de 52 %. Depuis 1992, les dépenses des ménages et la fréquentation suivent des trajectoires similaires. La variation des prix influence beaucoup moins l’évolution des dépenses, le prix d’entrée augmentant moins vite qu’auparavant. Ce retour des Français dans les salles obscures s’explique en partie par l’énorme succès commercial de certains films, comme « Les visiteurs » en 1993 et « Titanic » en 1997 (+ 14 % pour chacune de ces deux années). Après un recul l’année suivant ces deux pics, la tendance à la hausse est ensuite immédiatement confirmée.

Dans les meme années...
Malgré le renouveau du cinéma, sa part dans les dépenses des ménages en audiovisuel a diminuer au cours des années 1990, car le prix relatif du cinéma a baissé. Contrairement au passé, la croissance des dépenses liées à la télévision ne s’est pas faite au détriment du cinéma. Il n’y a pas eu d’innovation comme le téléviseur ou le magnétoscope capable de se substituer au cinéma. Le DVD et le concept de « home-cinéma », qui peuvent devenir de réels concurrents, ne se sont pas encore démocratisés. La hausse des dépenses en activités de télévision a surtout été due, ces dernières années, au développement des abonnements aux chaînes payantes. Entre 1991 et 2000, leur part dans le total des dépenses liées à la télévision est passée de 45 % à 56 %. Or, de nombreuses chaînes payantes ont fait du cinéma un produit publicitaire. Pour attirer de nouveaux abonnés, elles fondent leur programmation sur des films ayant connu un gros succès dans les salles. Désormais, la télévision est plus un partenaire qu’un concurrent pour le cinéma. Les deux activités sont de plus en plus liées.
La télévision est aujourd’hui un moyen de promotion du cinéma : émissions, interviews, stars du cinéma jouant dans des téléfilms, etc... Mais, surtout, des groupes audiovisuels ont pris des participations dans le cinéma et inversement. La télévision apporte aussi un soutien financier important à la production de films français. Depuis 1985, les chaînes de télévision ont décuplé le montant de leur participation au financement du cinéma. Il atteint 305 millions d’euros en 2000. Le financement s’effectue soit par une implication directe avec la coproduction de films (24 % du montant total), soit par les pré-achats de films (76 %).
Le budget moyen des films français a ainsi augmenté, quelques films à très gros budget ont pu être produits, a priori facteurs de hausse de la fréquentation

Le premier multiplexe a été créé en 1988 près de la périphérie de Bruxelles par le groupe Kinépolis ( société belge d’exploitation des salles de cinéma en Europe Occidentale).
En France, les deux premiers multiplexes cinématographique ont vue le jour en 1993, cela grâce a une hausse de la fréquentation des salles de cinéma. Le cinéma va “ conquérir “ sont public et diffuser des films tous public pour avoir une audience plus élevée. Par la suite de nombreux pays Européen comme l’Espagne, l’Allemagne ou encore le Royaume-uni ont décidé de construire des multiplexes, cependant les multiplexes doivent disposer d’une forte fréquentation pour être rentable le plus rapidement possible. La faible concurrence du réseau des salles offrait une meilleurs assurance a l'investisseur, ils investissaient donc avec moins de prudence à l’inverse en France la concurrence est forte, entre les salles de cinéma des villes et les premiers multiplexes, cependant malgré leur retard, les multiplexes vont quand même énormément se développer en France entre 1993 et 2000, leur nombre passe de 2 à 80. La casi-totalité des multiplexes sont placées dans les grandes agglomérations de plus de 100 000 habitants. Les multiplexes ont permis plusieurs choses qui ont participé à la fréquentation des salles de cinéma :
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Construit dans les grandes agglomérations, ils remplacent de vieux cinéma qui était peu voir pas du tout équiper
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Ils participent à la hausse du rythme de fréquentation, +11% en 1996 à +35% en 2000
Les complexes situés en centre ville et les multiplexes à la périphérie diversifient l’offre cinématographique. Les professionnels du cinéma cherchent ainsi à toucher un large public. Parallèlement, ils créent des offres tarifaire telle que les places moins de 14 ou -16 ans, les place a tarif étudiants ce qui va permettre a la jeunesses d’aller au cinéma, malgré qui ne travaille pas encore ; il y aura aussi le CE ( comité d'entreprise ) qui proposera des offres tarifaires auprès des salariés : les entreprises utilisent le Chèque Cinéma Universel comme cadeau pour leurs salariés , dans le cadre d’opérations commerciales afin que ces derniers puissent profiter de ce loisir. Diverses formules d’abonnements ont été proposées, pour inciter les spectateurs à accroître leur rythme de fréquentation. En 2000 la dernières révolution en termes d’offre tarifaires a été créee, “ la carte d’abonnement illimités “, avec l'arrivée de ces cartes la fréquentation est en hausse . Cependant, si le succès de ces cartes se confirme, le lien entre fréquentation et dépenses des ménages deviendra certainement moins fort. En effet, l’usage intensif de ces cartes augmente le nombre des entrées tout en réduisant fortement le prix moyen des places.
Aujourd'hui on construit ces grands complexes cinématographiques où l'on trouve de nombreuses salles de projection, de grands parkings parfois des restaurants. Ils se situent en général dans les grandes villes (Marseille, Bordeaux…). Ils contribuent à l'augmentation de la fréquentation des salles de cinéma.
Conclusion
Malgré des débuts difficile, l’industrie cinématographique a persévéré. Dorénavant, la crise s’éloigne mais celles du passé ne s'oublieront pas. Le cinéma a savouré et savoure encore le fruit de ses divers blockbusters. Certains procédés tels que l’apparition de la couleur ou encore le réaménagement de salles ont contribué au renouveau du cinéma. La télévision, qui était par ailleurs une concurrence directe c’est transformée en partenaire principalement financier, grâce à ses “coups publicitaires”. Les multiplexes jouent aussi un grand rôle pour le cinéma. A eux seuls, ils récoltes les deux tiers des recettes.
La cinématographie se trouve aujourd’hui en pleine transformation, et il est difficile de savoir comment elle sera touchée par ces développements et quel en sera l’impact. Mais la principale information qui reste inconnue est la réaction du public. Est-ce qu’il délaissera complétement les salles de cinéma, ou alors montrera t-il un intérêt grandissant pour ces nouvelles évolutions ?
Les chiffres des années antérieurs notamment les années 80 ainsi que les différentes pratiques concurrentielles comme la vidéocassette montre que les nouveaux médias influencent grandement la façon de consommer les divers films proposés.
Une chose est sûr, le cinéma est également en tord car il est considéré comme une forme artistique coûteuse, ce qui est l’inverse des programmes télévisuelles jugés plus modestes.
En revanche, tant que le succès en salle sera la base du succès domestique, le cinéma tel qu’on le connaît se voit offrir un bel avenir.
